mercredi 27 mai 2009

Carnaval


Les tambours font vibrer les façades, les pas marquent la cadence, les cuivres claironnent à tue tête semblant annoncer le retour du soleil. Les couleurs vives se mélangent dans les danses des masqués; qui est qui? Qui est quoi, en ce jour on oublie les façades de notre vie quotidienne pour oser,peut être, sous le couvert du déguisement ce que nos inhibitions nous empechent de faire, dans nos habits coutumier.



C'est la fête! La folie est permise, laissons sortir les diablotins en chacun de nous, dansons, rions dans ces couleurs criantes laissons libre court à nos pulsions sauvage.

El carnival, le printemps revient,... le bonhomme hiver s'en va pour laisser place au grand belenos qui de jour en jour brille de plus en plus longtemps et réchauffe nos corps et nos esprit endormi par le froid et les longues nuit de l'hiver.









A quand remonte ces festivités, quel est l'origine du carnaval?

Il est difficile de pouvoir répondre avec exactitude, mais certains historiens s'accordent à lier les fêtes carnavalesques avec les bacchanales, fêtes célébrées durant l'antiquité à peu près à la même période de l'année période qui était d'ailleurs à cette époque le début de l'année nouvelle. Ces orgies sexuelles et alcooliques en l'honneur de Bacchus.






Bacchus est le pendant romain du bien plus ancien Dionysos. Dieu très spécial. Né de Zeus et d'une princesse, celle ci meurt de vouloir voir le dieu des dieux dans sa véritable image, son futur enfant encore en gestation dans son ventre. Zeus récupère alors le foetus et avec l'aide d'Hermès l'insère dans sa cuisse ou il finira de se construire et naitre de la cuisse de son père (né de la cuisse de jupiter) on l'appelle pour cela, parfois, le deux fois né.

Dionysos est bien connu pour être le dieu du vin (mais il semblerait que cette attribution soit tardive, il est plus vraissemblable qu'il fut avant le dieu de la bière). Il est aussi le dieu de sécretion,(sang, sperme, lait,urine) le dieu de la fermentation, mais surtout le dieu du théatre et plus précisément de la tragédie et de la comédie. (il existe déjà des aventures ou certain personnage se déguisent autour du mythe de Dionysos) Mais aussi le dieu de la mort et de la renaissance et de l'extase. Les célébrations en l'honneur de dyonisos qui sont devenues les bacchanales (qui semble être une dégénérescence d'une célébration des mystères dionysiens; de la vie et de la mort à travers l'extase. Son cortège, de bacchantes, de sylène et de satyr est orchestré par le dieu pan, dieu tout aussi intéressant. Voilà pour faire court, je ferai un article plus détaillé sur ces deux dieux prochainement.

Mais le on retrouve aussi ce genre de festivité dans d'autres traditions, les fêtes d'Isis en égypte ou des sorts chez les hébreux.

Les première sources certaines du carnaval sont les saturnales fêtés par les romains, ou à l'époque déjà les gens défilaient dans les rues masqués sur des chars décorés.

L'année pour les anciens ne commençaient pas en janvier mais bien en mars. Avant la reconstruction d'une année nouvelle, il faut passer par le chaos, les anciens croyait déjà au cycle de la vie du chaos et de l'organisation. Le carnaval était alors cette période de chaos, de fêtes, ou la danse et les breuvages alcoolisés perturbaient les sens. L'ordre social était aussi bouleversé: on voit pendant l'antiquité, les maitres devenir esclave et les esclaves devenir maitre pendant cinq jours. On permet alors ce qui est habituellement interdit.

Les confettis colorés lancés étaient dans l'antiquité des semences lancées en signe de fécondité.

Les masques créent un anonymat qui permet de s'affranchir du regard de l'autre et de se libérer des inhibitions sociales. Il n'y plus de statut social ni de hiérarchies. Sous le masque, le masque peut tomber et l'on peut alors peut être réellement faire l'expérience de soi. Le choix du masque et du déguisement à aussi son importance, le déguisement est un reflet de notre intériorité,...



Dans certaines régions les festivités carnavalesques se terminent avec le mise à feu du bonhomme hiver, un grand personnage de bois auquel on met le feu, brulant ainsi l'hiver qui laisse alors place au renouveau printannier.




Sous l'influence chrétienne le carnaval devient le mardi gras, dernier jour ou l'on peut manger gras avant le carème qui est une période de restriction qui prépare à la pâque.

Je crois que nous pouvons conclure en disant que les festivités de carnaval aujourd'hui constituent les maillons d'une longues chaines de la célébration universelle du retour du printemps.


Nous en discutons sur le forum du cercle histoire et spiritualité